Ce matin, la circulation automobile et celle des bus a été perturbée dans Grand Poitiers, alors que des mouvements de grève ont éclaté dans plusieurs lycées pour protester contre le nouveau bac, décrié par toute la profession.
Dès 4h30, le dépôt des bus de ville de Vitalis a été bloqué par une soixantaine de militant.e.s, qui ont laissé passer les employé.e.s mais empêché les bus de sortir. Les bloqueurs, pacifiques mais déterminés, sont restés jusqu’à 9h, se réchauffant autour d’un feu de palettes et grâce à des litres de café. Les chauffeurs, de leur côté, en ont profité pour partager un moment de convivialité.
Au même moment, sur les 5 rond-points situés dans la zone du CHU étaient diffusés des tracts contre la réforme des retraites.
Puis, à partir de 6h30, des enseignant.e.s, étudiant.e.s et lycéen.e.s se regroupaient devant les lycées du Bois d’Amour, Camille Guérin et Victor Hugo, alors même qu’à l’intérieur, les professeurs se mettaient en grève pour protester contre la passation des premières épreuves en contrôle continu du bac Blanquer.
Ce sont finalement des personnels administratifs des lycées et de l’extérieur, ainsi que des retraités qui sont venus en renfort, parfois en nombre insuffisant (1 surveillant pour deux salles).
En effet, les personnels de secours ont également refusé de surveiller ces épreuves entraînant un bachotage permanent qui font perdre sa valeur nationale au bac que l’on soit issu d’un lycée chic ou populaire.
De leur côté, les avocats proposaient une autre action au tribunal vers 10h.
Une matinée qui ne fait qu’annoncer une semaine de mobilisation chargée…
« Macron et Blanquer si vous saviez…, vos réformes où on se les mets …«